La calicivirose du chat : symptômes, traitement, prévention

La calicivirose du chat est une maladie très répandue due à un virus. Très contagieux, ce calicivirus se transmet par les sécrétions nasales et orales. Classiquement, il est responsable d’un coryza ou d’une gingivite. S’il n’existe pas de traitement spécifique, les vétérinaires disposent de vaccin contre cette pathologie féline.


1.      Qu'est-ce que c'est ?

La calicivirose est une maladie infectieuse contagieuse du chat ; elle est provoquée par un virus appelé calicivirus. Ce microbe est responsable, avec d’autres entités, du syndrome coryza du chat.

Ce microorganisme est très résistant dans le milieu extérieur ; il peut survivre plusieurs jours à semaines dans l’environnement. Il est également capable de muter, produisant différents variants.

Le saviez-vous ? Le nom de calicivirus vient du grec kalux qui signifie calice. Le calicivirus présente en effet au microscope électronique des facettes concaves en calice de fleur (sorte de couronne en « pétales verts » à la base de la fleur).


2.      Transmission du calicivirus félin

La contagion est très forte : le calicivirus se développe particulièrement dans les collectivités d’animaux (refuges, élevages). Il peut y infecter jusqu’à 90 % des chats. Cependant, tous les chats qui sortent et côtoient des congénères peuvent être contaminés un jour.

 

Le virus se transmet par voie :

·       Directe : de chat à chat par l’intermédiaire des sécrétions nasales, orales et oculaires des chats malades ou porteurs.

·       Indirecte : via des locaux, cages, tissus, mains… souillés.

Un animal touché va héberger le virus plusieurs semaines à plusieurs mois, voire années après la guérison apparente ; cela signifie qu’il est toujours contagieux.



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3.      Symptômes de la maladie

Classiquement, la calicivirose revêt l’aspect d’un coryza du chat :

L’animal présente une sorte de rhume (fièvre, éternuement, nez bouché, conjonctivite…). Dans le cas du calicivirus, ce tableau clinique se complique d’ulcères au niveau de la bouche, et surtout de la langue. Ces sortes d’aphtes sont douloureux et responsables d’une anorexie (absence d’appétit). La maladie est plus sérieuse chez le chaton.

Le calicivirus peut parfois provoquer des boiteries passagères.

Le calicivirus interviendrait également dans la stomatite chronique du chat. Cette maladie, encore mal comprise, se traduit par une inflammation rebelle des gencives (gingivite) et de l’arrière-bouche. Le calicivirus est souvent détecté dans la cavité buccale des chats malades, mais son implication n’est pas certaine. L’origine de la stomato-gingivite du chat est complexe et multifactorielle (on suspecte également une origine auto-immune).

Une nouvelle forme hypervirulente est apparue à la fin du XXème siècle aux Etats-Unis. Quelques cas ont été observés en France. Elle se manifeste par :

Ø  Une forte fièvre

Ø  Un œdème (gonflement) de la tête et des membres

Ø  Des ulcères cutanés

Ø  Des difficultés respiratoires

Ø  Une atteinte rénale et/ou hépatique

Ø  Des troubles de la coagulation

Ø  Une forte mortalité

Il semblerait que ces formes de calicivirose hypervirulente soient liées à une mutation du virus. Elles apparaissent dans les collectivités où le brassage des populations, le nombre d’animaux, le manque d’hygiène est propice à l’émergence d’un mutant.



4.      Diagnostic

Le diagnostic de la calivirose du chat est clinique (sur la base de symptômes). Le vétérinaire peut également réaliser un test PCR sur les sécrétions nasales ou par écouvillon buccal.

 

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5.      Traitement

Il n’y a pas de traitement spécifique contre le calicivirus du chat.

En cas de coryza, des anti-inflammatoires sont administrés ainsi que des antibiotiques si on constate une surinfection bactérienne. Les « petits soins » sont importants : nettoyage des yeux, du nez, administration d’eau et d’aliment liquide à la seringue. Pour les animaux les plus touchés, une perfusion ou la pose d’une sonde d’alimentation peut s’avérer nécessaire.

La prise en charge de la stomatite chronique est complexe associant généralement médicaments immunomodulateurs et soins dentaires.

En ce qui concerne la calicivirose hypervirulente féline, le traitement passe par une hospitalisation en soins intensifs.




6.      Prévention et vaccination contre le calicivirus du chat

En l’absence de traitement, la prophylaxie de la maladie revêt une importance particulière. Elle s’articule autour de plusieurs volets :

·       Hygiène des locaux

Dans les refuges, élevages ou hôpitaux, la désinfection du matériel ou des cages doit être rigoureuse. L’eau de Javel est utilisable. Le lavage des mains est également essentiel.

·       Quarantaine des chats malades et des nouveaux arrivants

Les animaux présentant des symptômes doivent être isolés. Le personnel doit faire preuve d’une hygiène rigoureuse en passant d’un local contaminé à un local renfermant des chats sains. Les nouveaux arrivants au statut inconnu doivent être confinés au moins 3 semaines avant de rejoindre le groupe.

Ces mesures, aussi importantes soient-elles, ne sont pas suffisantes en raison de la possibilité de chats porteurs sains et potentiellement contagieux.

·       Le vaccin

Il existe plusieurs vaccins contre le calicivirus félin. Ils sont couplés avec un autre virus responsable du coryza chez le chat (l’herpès virus).

Le WSAVA (World Small Animal Veterinary Association) recommande le protocole vaccinal suivant pour les chatons :

Ø  Injection d’une dose à 8 semaines

Ø  Rappel à 12 semaines puis 16 semaines

Ø  Rappel entre 6 et 12 mois

Les rappels ont ensuite lieu une fois par an ou une fois tous les 2/3 ans pour les chats qui ne sortent pas.

En raison de la possibilité de mutants, la vaccination contre le calicivirus peut ne pas être efficace à 100 %. Dans la majorité des cas, elle réduit fortement les symptômes et la durée de portage du virus.

 

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7.      Pronostic / Durée de vie d’un chat atteint de calicivirose

Le pronostic est bon pour la forme coryza si elle est prise en charge de façon appropriée (notamment pour les chatons). La stomatite ne met pas en jeu le pronostic vital, mais peut s’avérer très invalidante tout au long de la vie du chat.

Dans la calicivirose hypervirulente (très rare), le taux de mortalité atteint 30 à 50 % des chats touchés.

La vaccination contre le calicivirus du chat reste la meilleure protection contre cette maladie pour nos amis à quatre pattes.

 

Article écrit par Isabelle Vixège, Dr vétérinaire



FAQ - Calicivirose chez le chat

Est-ce qu'un chat peut guérir du calicivirus ?

Le calicivirus chez le chat est une maladie virale qui affecte principalement les voies respiratoires supérieures, provoquant des symptômes comme des ulcères buccaux, de la fièvre, et parfois des complications plus graves. Bien qu'il n'existe pas de traitement spécifique pour éliminer le virus, un chat peut guérir des symptômes avec des soins appropriés. Cela inclut des traitements pour gérer la douleur, des antibiotiques pour prévenir ou traiter des infections secondaires, et un soutien nutritionnel. Cependant, certains chats peuvent rester porteurs du virus à vie et peuvent connaître des rechutes, même après une amélioration clinique.

Est-ce que le calicivirus est transmissible à l'homme ?

Le calicivirus félin (FCV) est spécifique aux chats et n'est pas transmissible à l'homme. Ce virus infecte uniquement les félins domestiques et d'autres espèces proches, provoquant des symptômes respiratoires, buccaux et parfois systémiques. Les humains ne peuvent pas contracter ce virus en étant en contact avec un chat infecté. Toutefois, il est important de prendre des précautions pour prévenir la propagation du virus entre chats, en particulier dans les environnements où plusieurs félins cohabitent, car le calicivirus est très contagieux entre eux.

Est-ce qu'un chat vacciné peut attraper le calicivirus ?

Un chat vacciné contre le calicivirus félin (FCV) peut toujours attraper le virus, mais la vaccination réduit considérablement la gravité des symptômes et la probabilité de complications graves. Le vaccin ne protège pas à 100 % contre toutes les souches du calicivirus, car ce virus peut muter, mais il aide à diminuer l'incidence des infections et à limiter leur impact. En somme, bien qu'un chat vacciné puisse être infecté, il est généralement mieux protégé contre les formes sévères de la maladie.

Comment savoir si mon chat a la calicivirus ?

Pour savoir si votre chat a le calicivirus, vous devez être attentif à certains symptômes courants. Les signes incluent des ulcères dans la bouche, des écoulements nasaux et oculaires, de la fièvre, une perte d'appétit, et des difficultés respiratoires. Certains chats peuvent également présenter une boiterie ou une inflammation des gencives. Si vous observez ces symptômes, il est important de consulter un vétérinaire. Le diagnostic est généralement confirmé par un examen clinique et parfois par des tests spécifiques, comme un prélèvement de cellules ou de fluides pour identifier le virus.

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